Installer une installation solaire en 2025: réponses aux questions fréquentes

Subventions, tarif prosumer, compteur numérique, plug & play… Le monde du photovoltaïque a beaucoup évolué ces dernières années. Dans cet article, nous faisons le point.

Aide pour les installations solaires en 2025

Beaucoup de choses ont changé ces dernières années dans le monde des panneaux solaires. Au moment de la rédaction de cet article (août 2025), le régime de subvention des panneaux solaires est le suivant:

En Flandre

En Flandre, le compteur numérique est obligatoire depuis le 1er janvier 2025 pour tous les propriétaires de panneaux solaires. Le compteur classique analogique à compteur qui tourne à l’envers appartient donc au passé, sauf pour un groupe limité d’utilisateurs disposant d’un tarif exclusif de nuit, qui peuvent encore bénéficier d’un report jusqu’en 2028. Le compteur numérique mesure séparément la consommation d’électricité prélevée sur le réseau et l’injection d’électricité produite par soi-même. Cela signifie que le principe du compteur qui tourne à l’envers et l’ancien système de compensation (saldering) ont définitivement disparu.

Bruxelles

À Bruxelles, les certificats verts restent en vigueur pour les nouvelles installations. La durée de l’aide est généralement de 10 ans, et le nombre de certificats dépend du type d’installation et de sa production. Tous les propriétaires de panneaux solaires disposent d’un compteur numérique ou bidirectionnel. L’ancien système du “compteur qui tourne à l’envers virtuellement” a été supprimé fin 2021; la production et l’injection sont désormais mesurées séparément. L’électricité injectée est rémunérée par votre fournisseur d’énergie.

Wallonie

En Wallonie, le système du compteur qui tourne à l’envers reste en place jusqu’au 31 décembre 2030 pour les installations mises en service avant fin 2023. Les nouvelles installations n’y ont plus droit. Les certificats verts existent toujours pour les nouvelles installations photovoltaïques, avec des durées et valeurs qui varient selon la puissance, la date d’installation et le rendement. Dans de nombreux cas, la période de soutien est de 10 à 15 ans.

Possibilités avec le compteur numérique

Partage d’énergie

Si vous disposez d’un compteur numérique, vous pouvez également revendre vos surplus d’électricité à d’autres consommateurs équipés d’un compteur numérique (par exemple vos voisins, amis ou membres de la famille). Dans ce cas, vous pouvez convenir d’une rémunération avec eux. Cependant, ce partage ne se fait pas librement : il faut enregistrer un groupe de partage d’énergie auprès du gestionnaire de réseau, qui s’occupe ensuite du décompte basé sur les données des compteurs.

Cela peut être financièrement plus intéressant que de recevoir uniquement une indemnité d’injection, surtout si vous concluez des accords avec des personnes de confiance.

Contrats d’énergie dynamiques

Avec l’arrivée du compteur numérique, les contrats d’énergie dynamiques gagnent en popularité. Un tel contrat fonctionne sur la base des prix horaires du marché. Pour pouvoir facturer votre consommation en fonction de ces prix horaires, le gestionnaire de réseau doit savoir exactement combien d’électricité vous prélevez ou injectez dans chaque heure de la journée. Cela n’est possible qu’avec un compteur numérique, car un compteur analogique n’enregistre que les index totaux sans distinction horaire.

Grâce au compteur numérique, non seulement la consommation mais aussi l’injection de l’électricité solaire sont enregistrées tous les quarts d’heure. Cela permet de réinjecter les surplus sur le marché ou, via un contrat dynamique, de tirer parti des prix élevés aux heures de pointe.

Ces contrats visent à inciter les utilisateurs à consommer davantage d’électricité lorsque l’offre est abondante et moins lorsque les prix sont élevés. Les ménages flexibles dans leur consommation et qui utilisent intelligemment leur énergie solaire peuvent ainsi réaliser des économies importantes. Pour les familles qui ne peuvent pas décaler leur consommation, un contrat fixe ou variable reste en général plus sûr.

En combien de temps rentabilise-t-on ses panneaux solaires?

Même sans subventions, une installation photovoltaïque reste un investissement rentable, compte tenu de la durée de vie moyenne d’au moins 25 ans.

Le prix

Le prix des panneaux solaires a fortement baissé au cours des dix dernières années. En 2025, il faut compter en moyenne entre 4.500 € et 6.500 € pour une installation de 10 panneaux (environ 4 kWp), installation comprise. Pour des installations plus grandes, le prix par watt-crête est souvent encore plus bas.

Temps de retour

Le temps de retour sur investissement varie généralement entre 6 et 9 ans, selon votre consommation, l’orientation de votre toit, les prix de l’électricité et la présence ou non d’un compteur numérique. La plupart des fabricants garantissent qu’après 25 ans, les panneaux fourniront encore au moins 80 % de leur puissance initiale. Les onduleurs ont en général une durée de vie plus courte (10 à 15 ans) et doivent souvent être remplacés une fois pendant la période d’utilisation.

Une batterie domestique est-elle intéressante en 2025?

Temps de retour sur investissement

Les batteries domestiques sont devenues moins chères ces dernières années, mais elles représentent encore un investissement conséquent. En 2025, une batterie moyenne de 5 à 10 kWh coûte entre 4.000 € et 8.000 €. Le temps de retour dépend fortement de votre profil de consommation et de votre contrat d’énergie. Les ménages qui consomment surtout en journée en tirent moins d’avantages. En revanche, pour les familles qui consomment principalement le soir, ou pour celles qui optent pour un contrat dynamique, la batterie peut s’avérer intéressante.

La combinaison panneaux solaires + batterie est également particulièrement utile si vous possédez une voiture électrique ou une pompe à chaleur. Pour la plupart des ménages, une batterie n’est pas encore un investissement évident en 2025, mais elle peut être utile pour maximiser l’autoconsommation de votre électricité solaire et mieux gérer la fluctuation des tarifs énergétiques.

Qu'en est-il des panneaux solaires plug-and-play?

Que sont les panneaux solaires plug-in?

Les panneaux solaires plug-in, également appelés panneaux solaires de balcon, sont équipés d’une fiche que l’on peut simplement brancher dans une prise électrique. Il n’est donc pas nécessaire de faire appel à un installateur. Cela constitue une solution pratique pour les propriétaires d’appartements, lorsque l’installation d’un système photovoltaïque complet n’est pas réalisable.

Une telle installation n’est pas sans risque, et est donc soumise à certaines conditions. La puissance maximale autorisée pour une installation de panneaux solaires avec prise (et éventuellement batterie) est limitée à 800 watts. Cela correspond à peu près à deux panneaux, ce qui signifie que le rendement est donc limité.

Conditions pour une installation solaire plug and play

Pour être utilisés, les panneaux solaires plug and play doivent être homologués. Cela signifie que les panneaux solaires et les équipements associés (comme l’onduleur et la fiche) doivent être approuvés et certifiés selon les normes et réglementations de sécurité en vigueur. Ils doivent satisfaire aux exigences techniques et légales, notamment en matière de sécurité électrique, de compatibilité avec le réseau électrique et de prévention des incendies.

• les panneaux doivent porter le marquage CE et être accompagnés d’une déclaration de conformité européenne;
• les risques doivent être clairement indiqués par les fabricants et fournisseurs (par exemple les risques liés au branchement de plusieurs appareils sur une même prise);
• les panneaux doivent pouvoir s’éteindre automatiquement en cas de panne ou de coupure de courant.

Y a-t-il une obligation de déclaration?

En Flandre, il n’y a pas d’obligation de déclaration pour ce type de panneaux solaires plug and play; il est permis d’installer jusqu’à deux panneaux avec prise sans devoir les signaler au gestionnaire de réseau Fluvius. Exception à la règle: les personnes disposant d’un compteur analogique doivent tout de même effectuer une déclaration. En Wallonie et en Région de Bruxelles-Capitale, une déclaration est en revanche obligatoire pour ce type d’installations.

Pas sans risques

Avant tout, une installation intérieure réalisée selon les normes belges n’est pas conçue pour injecter une grande quantité d’électricité via une simple prise – d’où, bien entendu, la limitation de la puissance maximale à 800 watts.

La puissance que peut supporter une prise est limitée, et le branchement de trop de panneaux peut entraîner une surcharge, un court-circuit et un risque potentiel d’incendie.

Le branchement d’un ensemble de deux panneaux solaires sur une prise ne pose pas de problème, mais si l’on souhaite couvrir une grande partie de ses besoins énergétiques totaux comme avec des panneaux photovoltaïques traditionnels, il en faudrait bien davantage.

Par ailleurs, une installation plug and play n’est pas soumise à un contrôle comme c’est le cas pour une installation solaire traditionnelle. Des dangers potentiels, tels que des connexions mal réalisées, une mise à la terre insuffisante ou d'autres risques pour la sécurité, peuvent ainsi passer inaperçus.

Il existe également des systèmes de batteries « plug & play ». Vous pouvez en lire plus à ce sujet ici.